C'était il y a 10 ans environ. J'avais deux pouliches qui étaient soeurs et vivaient ensemble avec une jument d'âge. L'une avait 8 mois et l'autre 1,5 ans. La plus grande, Vitavie, est décédée d'une mort subite. Mon autre pouliche restait à coté du corps sans vie. Elle donnait de léger coup de pied sur le corps inanimé de sa soeur. Je pleurais.... Et je ressentais Aragone, sa soeur, pleurer aussi. Elle me semblait encore plus bouleversée que moi. Je me sentais totalement impuissante devant autant de tristesse.
A la suite de ce décès brutal, Aragone, a eu des problèmes de peau et était totalement différente de la manière dont je la connaissais. Elle était abattue, mangeait peu et ne jouait plus. J'ai passé des heures à ses cotés, sans rien faire, que de lui offrir mon amour et ma compassion.
Petit à petit, elle a repris le gout de vivre, a repris la joie et les problèmes de peau ont disparu....
La maman de ces deux pouliches est décédée cet hiver... La mort fait partie de la vie et tout éleveur ou gardien d'animaux doit y faire face un jour ou l'autre. Cependant, mon shetland qui a toujours vécu a ses cotés a aussi été sous le choc. Il s'est mis à l'écart du groupe. Il refusait le contact avec mon fils, son ami humain, et moi-même et il a fallu, là aussi, un mois environ pour qu'il face son deuil et retrouve sa joie de vivre légendaire.
Les chevaux sont des être dotés d'une grande sensibilité.
Pensez à les accompagner lors d'un deuil. Ils n'expriment pas toujours leurs émotions mais elles sont là, bien présentes.
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